La capacité à fournir et consommer sans cesse plus d’énergie atteindra bientôt les limites physiques de notre planète. Le prix et la rareté croissants des ressources naturelles, la réglementation toujours plus contraignante, la responsabilité des hommes et des entreprises incitent inexorablement à mieux gérer l’énergie et les émissions de CO2 induites. Découvrez l'enjeu du big data dans ce contexte de contraction globale du marché de l'énergie.
Sur l’ensemble du cycle, depuis les fournisseurs d’énergie vers les consommateurs finaux, c’est donc la capacité à mieux gérer, contrôler et anticiper à distance ces enjeux que constitue le smart grid (du point de vue du fournisseur) et le smart energy management (du point de vue du consommateur final).
Le sujet Energie est par nature global, c’est donc un périmètre élargi et un volume énorme de données énergétiques et de métadonnées hétérogènes qu’il faut créer, transmettre, stocker, confronter, analyser et restituer en continu partout dans le monde pour rendre cette gestion de l’énergie intelligente.
Au niveau mondial, le volume de données liées à l’énergie croit à une cadence de 60% par an et se comptera d’ici 2020 en exaoctets, soit des milliards de milliards de données brutes par an à transmettre et stocker. C’est l’équivalent du seul trafic internet journalier sur mobile actuel, mais le l’enjeu est déjà crucial vues les tensions déjà fortes en terme de précarité énergétique, de black out ou de stabilité géopolitique dans certaines zones du monde.
Le nombre de compteurs connectés est en constante augmentation dans le monde. Aux Etats-Unis, se sont déjà 46 millions de compteurs communicants installés dans 40% des foyers qui produisent déjà 1 milliard de données quotidiennes. ERDF prévoit de même l’installation de 35 millions de compteurs d’électricité communicants Linky chez les particuliers en France d’ici 2020.
Les industriels investissent également dans des compteurs communicants pour retrouver de la compétitivité grâce à l’énergie. Un compteur électrique industriel qui mesure la consommation d’énergie active et réactive triphasée toutes les dix minutes génère à lui seul au moins 315 360 données par an. Une usine peut posséder jusqu’à 100 compteurs (toutes énergies confondues), soit 32 millions de données par an et autant de métadonnées à gérer.
Tout comme les gestionnaires de réseaux électriques pour les particuliers, les industriels doivent se préparer à gérer ce raz-de-marée : la plupart relèvent encore à la main leurs compteurs seulement quelques fois par an. En finir avec le relevé manuel et fastidieux des données et leur traitement hasardeux sur tableur passe par le compteur connecté, mais surtout par le big data.
Contrairement aux particuliers, le secteur industriel concentre peu de consommateurs et beaucoup de données brutes qui sont souvent inexploitables seules : elle doivent être consolidées en continu à un maille de temps utile, puis croisée avec d’autres systèmes d’information pour faire sens. Connaître par exemple la part de l’énergie consommée par un atelier ou une famille de produits à sa sortie d’usine nécessite plus que des compteurs communicants, mais une véritable comptabilité analytique big data en continu de l’énergie via le cloud.
J'ai été séduit par l'idée d'appliquer la science des données et l'intelligence artificielle à l'énergie, un sujet au cœur des préoccupations actuelles. J'apprécie particulièrement de tester de nouveaux algorithmes sur des données, mais aussi de découvrir de nouveaux procédés et des personnes de talent !
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