L’industrie 4.0 fait du Cloud un de ses piliers : un outil puissant et incontournable pour connecter l’usine, synchroniser les données et accélérer l’intelligence des systèmes. Les médias annoncent chaque jour des industriels de plus en plus nombreux à migrer leur infrastructure vers le Cloud sur quasiment tous les usages fonctionnels de leurs données : Carlsberg, Danone, Renault, etc, et même… la DGAC (Aviation Civile). Cette stratégie est à privilégier pour les industriels qui souhaitent gagner en compétitivité à moindre coût et en toute sécurité en libérant le potentiel de leur données Energie.
Les industriels sont très attachés à leurs données. Leur réflexe est parfois de les cacher localement dans un environnement confiné et unique. C’est paradoxalement un acte très risqué car en cas de vol, tout est perdu. Plus aucune entreprise ne garde encore son chiffre d’affaire dans un coffre fort dans le bureau du chef d’entreprise, bien que ce soit un actif très important pour l’entreprise. L’argent circule de manière virtuelle depuis plusieurs décennies grâce aux banques, qui centralisent et sécurisent cette information loin du coeur de vie des entreprises. Cette pratique n’est plus du tout remise en cause aujourd’hui : qui reviendrait en arrière, et à quel prix ? De même, Salesforce est devenu le leader des CRM* avec un outil 100% Cloud qui manipule des données cruciales pour l’entreprise : noms des clients, chiffre d’affaires, panier moyen, etc. Beaucoup d’industriels ont aujourd’hui choisi ce type de solution professionnelle pour faciliter la gestion de leurs données clients : Groupe Bel, Pernod-Ricard, General Electric, L’Oréal, etc. Les données liées à l’énergie dans une entreprise industrielle multi-sites peuvent également vite devenir très nombreuses et nécessiter une solution décisionnelle pour les valoriser.
Les industriels sont donc de plus en plus nombreux à abandonner leur infrastructure pour le Cloud : Valeo utilise par exemple Gmail pour ses collaborateurs, et s’est affranchi du jour au lendemain de projets lourds et coûteux de migration entre des solutions historiques de messagerie du marché. Ce choix vient du souhait de ne plus gérer l’infrastructure de serveurs ni des consultants sur site pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Les sociétés de taille moyenne (ETI) qui n’ont pas encore eu la "chance" de vivre l’installation interminable d’un ERP On Premise** ont tout intérêt à prendre le virage du Cloud pour leurs données Energie, avant d’être bloquées par un choix initial lourd de conséquence. Ce choix est pourtant facile à faire : d’un côté un investissement lourd dans une solution figée coûtant jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros et nécessitant des montées de version elles aussi coûteuses. D’un autre côté, un abonnement à une solution externalisée, disponible et mise à jour (finie l’obsolescence), amortie en quelques semaines et flexible en terme d’engagement, de durée et d’options.
Les données de l’entreprise sont souvent stockées avec un niveau de sécurité très discutable quel que soit le choix de stockage, Cloud ou On Premise. Tout le monde trouve forcément a posteriori très risqué de mettre tous ses mots de passe dans un endroit unique avec un dossier et des fichiers du même nom. La perte de données est un cauchemar qu’aucun industriel ne souhaite vivre : comme lorsqu’un disque dur rend l’âme alors que c’était la seule copie existante. Ou lorsqu’un virus mobilise toute la DSI et fait perdre toutes les données d’un serveur local faute de synchronisation ou de backup automatisé. Le bon sens doit avoir sa place dans la stratégie sécurité de l’entreprise : ne pas mettre toutes ses données dans un endroit unique, crypter les informations, ne pas nommer ses fichiers de manière trop explicite, ne pas choisir de mots de passe connus de tous, etc. La sécurité informatique est avant tout une histoire de bon sens et pas que d’architecture, et n’a pas que deux états, 0 (=100% sécurisé) ou 1 (=0% sécurisé). Comme la sécurité routière, chacun connaît les risques, mais prend quand même sa voiture tous les jours. Le choix du fournisseur (Amazon ou Cloud souverain, ISO 27001 ?) et la connaissance de ses capacités de sécurité active (détection d’intrusions ?) et passive (cryptage, IP, etc ?) et des données à y entreposer sont en revanche la bonne façon d’aborder ce sujet.
Et vos données Energie, comment sont-elles sécurisées ?
J'ai été séduit par l'idée d'appliquer la science des données et l'intelligence artificielle à l'énergie, un sujet au cœur des préoccupations actuelles. J'apprécie particulièrement de tester de nouveaux algorithmes sur des données, mais aussi de découvrir de nouveaux procédés et des personnes de talent !
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